Terrasse
Terrasser le dragon
Le souffle du mistral
Marcher, courir, voler, de restanque en restanque
Au pas de Frédéric, sur un toit de poèmes
Où Giono le hussard aux fiévreux godillots
M’emporte vers le rêve d’un ailleurs, d’un
Là -haut
Où le bruit des mitrailles devient chant de cigales
Où le sang a le goût du thym de l’estragon
Arpenter les chemins des Alpilles à Cassis
Glisser jusqu’au vieux port de calanque en calanque
Retrouver en terrasse l’odeur d’ail et d’anis
Et César et Panis qui se fendent la fiole
Qui se fendent le cœur et pleurent le Marius
Parti loin de Marseille, la belote est Fanny...
Et ce poème aussi, même si, même si
Le marin reviendra embrasser en terrasse
Ses amis et sa mie, la tragi - comédie
Finit en rires et larmes, bouillabaisse et rascasse.
Cannes La Bocca, Juillet 2021
Je suis la route
Je suis la route
Dans des nids de poussière
Dans des chemins bruns roux
Dans une pluie de lumière
Je vais fier vent debout
Sautant de pierre en pierre
Comme un chien-loup tout fou
Si ma trace éphémère
Devient flaque, devient floue
Il restera des vers
En pieds qui bout à bout
Raconteront mes hier
Mes courses jusqu’au bout
Jusqu’aux foulées dernières
Joie nordique
Le chemin
Toujours recommencé
Les mains
Aux lanières mêlées
La route
Toujours à belle allure
Les doutes
Envolés dans l'azur
La ronde
Est merveille
Sous lune blonde
Sous chaud soleil
Marcher
Toujours au petit bonheur
Deux bâtons
Un seul coeur
Battant dessus les pieds
Du premier sentier né
Jusqu'au dernier foulé.
Février 2022
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